12 Février 2020
S'il est un vivant qui symbolise la sagesse, c'est bien l'arbre. Il creuse et s'enracine patiemment au profond de la terre dont il tire sa substance et, cependant, touche le ciel. Trait d'union du visible et de l'invisible, il structure l'horizon et rythme l'espace. Silencieux et stable, il chante cependant et vibre dans le vent. Rythmant les saisons au gré de ses couleurs, il est parfois celui qui demeure toujours vert, vivant victorieux de la mort. Large abri, il accueille et protège les oiseaux du ciel, poètes de l'insouciance et maîtres de la couleur.
Le philosophe est en quelque sorte à l'école de l'arbre: enraciné dans la profondeur du réel de la terre mais avide de la lumière que nul ne maîtrise; stable dans la quête du vrai mais attentif à toutes les nuances de l'expérience humaine; grand vivant de l'intelligence et du coeur humains, chantre de la personne humaine et de tout ce qui lui permet d'être pleinement elle-même.
Si nous avons besoin des arbres pour vivre et respirer, de même avons-nous besoin de la quête incessante du vrai et de la sagesse pour rester humains et respirer quant à notre esprit.